- Quel bois ?
Le chauffage au bois, présent chez nombre de français souffre de vétusté, d'inadaptation et parfois d'un potentiel de dangerosité. Mais cela se révèle toutefois de moins en moins exact. Un prix compétitif du bois de chauffage et les rendements supérieurs accompagnant les installations récentes incitent le consommateur à réévaluer la place du chauffage au bois au sein de son foyer. On distingue deux catégories de bûche en fonction de leurs essences et leurs types de combustion :
- Le bois dur : charme, chêne, frêne fruitiers, hêtre, noyer, orme, robinier sont d'une combustion lente et régulière, leur pouvoir calorifique maintient naturellement la température et demande une fréquence de chargement moindre.
- Le bois tendre : aulne, bouleau, peuplier, résineux (épicéa, mélèze, pin, sapin), saule; de combustion rapide répond à un besoin immédiat. On se méfiera toutefois des résineux dont les gaz de combustion encrassent les matériaux. Le frêne est une variété intéressante à exploiter pour un particulier; sa croissance est rapide, son bois de chauffage est de bonne qualité et une fois recépé, des branches secondaires exploitables repoussent à la souche.
Le bois de chauffage est traditionnellement vendu en bûche de 1m, 0.5m, ou 0.30m et mesuré en stère (1 stère = 1 mètre cube). L'Adème, établissement public de référence en la matière est l'initiateur d'une marque NF bois de chauffage. Cette norme regroupe en trois catégories les essences de bois, selon leur pouvoir calorifique et leur densité. Elle impose une évaluation de la longueur de la bûche à 5% près et en définit une échelle de degrés d'humidité allant de H1(<20%),> 35%) et H3(>35%).
- Quelles installations ?
Il existe 3 types d'installations possibles afin que le bois permettent de chauffer une maison, dans le but d'économiser de l'énergie.
- La cheminée avec un insert : Il s'agit d'encastrer un chauffage à bois dans le foyer de la cheminée. L'aménagement d'une circulation d'air peut aller jusqu'à alimenter une pièce à l'étage pour des rendements compris entre 50 à 70%. Des chiffres supérieurs avancés par certains fournisseurs ne semblent pas tenir compte des configurations spécifiques rencontrées par leurs employés lors de l'installation de l'insert.
- Le poêle à bois : Contrairement à l'insert, le poêle à bois est aussi bien le long d'un mur, qu'au centre de la pièce; la longueur et l'orientation des conduits suggèrent une liberté supplémentaire à l'installation de ce type de chauffage. Pour tout chauffage à bois, l'objectif à rechercher est la combustion complète des bûches et des gaz produit lors de cette combustion.
- La chaudière à bois : L'installation d'une chaudière à bois obtient de bons résultats si elle est appelée à comprendre un circuit d'eau et un ballon d'eau chaude. Contrairement au poêle à bois traditionnel entraînant une fluctuation de la température, elle diffuse une faible chaleur continue dans chacune des pièces. Un vase d'expansion vient en complément de l'installation pour la préserver des risques de surchauffe. Ce dispositif évite une surpression de l'eau chaude en dissipant l'excédent de chaleur. Il est préférable d'avoir recours à un chauffagiste qualifié auprès duquel vous êtes en droit d'attendre des conseils avisés suivant la configuration de votre habitat.
L'acquisition d'une chaudière à bois ainsi que les matériaux et leurs installations bénéficient d'un taux de TVA réduit à 5,5%. Encouragée au titre de l'emploi d'énergies renouvelables, elle s'accompagne d'aides financières et d'un crédit d'impôt de 50% en 2006.
Tous ces dispositifs de chauffage au bois seront mis en valeur en milieu forestier. Il n'est malheureusement pas possible de fabriquer ce type de montage seul, car il s'agit souvent d'éléments en métaux qui nécessite le savoir faire d'ouvriers qualifiés. Cependant, une fois installés, il est possible de s'alimenter seul en bois dans une forêt voisine, et cette énergie chauffe sans polluer, ce qui est un sérieux avantage.